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La société vient de lancer un service baptisé « Dépann & Moi » - Shutterstock

Le groupe, qui revendique plus d’un million de clients abonnés, se lance dans les prestations ponctuelles.

Le chauffage, la plomberie, l'électricité, et désormais l'électroménager et les objets connectés. Homeserve, l'un des leaders du dépannage à domicile depuis quinze ans (100 millions d'euros de chiffre d'affaires, 450 salariés) étend sa gamme de prestations, au fil des demandes et des évolutions technologiques. La société, filiale du groupe anglais éponyme, vient de lancer un service baptisé « Dépann & Moi », grâce auquel les particuliers peuvent solliciter une intervention de dépanneurs professionnels en trente minutes. « Jusqu'à présent, notre offre de services de dépannage était accessible sur abonnement. Cela fonctionne bien, puisque nous avons 1 million de clients et organisons plus de 120.000 interventions annuelles, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Mais de nombreux clients nous ont fait part de leur souhait d'être dépannés dans certains cas sans être abonnés. C'est notamment à eux que se destine cette nouvelle offre », explique Guillaume Huser, le président de Home Serve qui espère « doubler le nombre d'inventions » d'ici à trois ans.

Engagements

Pour fidéliser les clients - un contrat coûte entre 2 et 20 euros par mois selon le type de prestations - Homeserve met en avant son réseau de 3.000 professionnels agréés triés sur le volet. « Tout est vérifié, de l'enregistrement au registre du commerce, aux qualifications et nos professionnels sont ensuite formés aux outils et à la qualité de service, puis monitorés », explique Guillaume Huser. L'artisan n'est pas salarié d'Homeserve et conserve le droit d'exercer sa propre activité. Mais il s'engage à agir au plus vite : contact téléphonique dans les 15 minutes avec le client, intervention dans les 24 heures. Ce sont ces mêmes professionnels, que le groupe mettra à disposition pour l'offre Dépann & Moi. « Nos intervenants sont des professionnels, nous ne sommes pas une plate-forme de mise en relation entre particuliers », martèle Guillaume Huser. Conscient d'être en terrain sensible, le groupe joue aussi la sécurité sur les prix, affichés à l'avance sur Internet. Un élément « différenciant » dans un secteur à la réputation ternie. « Nous sommes très solidaires de la campagne de Martine Pinville pour tenter de mettre fin à certaines pratiques peu scrupuleuses », martèle Guillaume Huser.

A compter de 2017, tous les foyers, qu’ils soient actifs ou retraités, auront droit à un crédit d’impôt lorsqu’ils emploient une personne à domicile

Le recours aux services d’une personne à domicile donnera systématiquement droit à un crédit d’impôt.

Les particuliers qui ont recours aux services d’une personne à domicile, de manière régulière ou occasionnelle, peuvent prétendre à un avantage fiscal qui représente la moitié de leurs dépenses : salaires et cotisations sociales versées pour ceux qui emploient en direct un ou plusieurs salariés ou facture réglée à un organisme agréé, prestataire de services à la personne.

Lire aussi :   Budget 2017 : 451 niches fiscales recensées

Cet avantage qui vient en déduction de l’impôt à payer prend aujourd’hui la forme d’une réduction d’impôt pour les retraités, les inactifs, y compris les couples dans lesquels un seul des deux membres du foyer fiscal est actif, et pour les personnes qui emploient un salarié au domicile d’un parent en situation de dépendance. Lorsque son montant dépasse celui de l’impôt à payer, cette réduction est définitivement perdue.

En revanche, pour les actifs et les chômeurs inscrits auprès de Pôle emploi, cette aide est accordée sous forme d’un crédit d’impôt remboursable lorsque son montant dépasse celui de l’impôt à fiscaliser

Conséquence : les actifs bénéficient systématiquement de l’avantage fiscal, quel que soit le niveau de leurs revenus, alors de nombreux ménages modestes inactifs, au premier rang desquels des retraités non imposables, ne peuvent pas bénéficier à plein de la réduction d’impôt, faute d’impôt suffisant à payer !

C’est pour remédier à cette situation que le projet de loi de finances pour 2017, actuellement en cours d’examen devant le parlement, prévoit de généraliser le crédit d’impôt à l’ensemble des ménages, qu’ils soient actifs ou non. Cette mesure s’appliquerait à compter de 2017.

Selon le gouvernement, elle devraitprofiterà 1,3 million de ménages etpermettredecréerà terme 30 000 emplois supplémentaires en équivalent temps plein dans le secteur du service à la personne.

 

Nathalie Cheysson-Kaplan
Journaliste au Monde

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Les services personne préparent révolution digitale Les services à la personne préparent leur révolution digitale

Premier vivier d'emplois salariés dans les prochaines années, le secteur doit se structurer pour faire face à l'appétit des géants du Net.

Ce devrait être le premier pourvoyeur d'emplois en France. Dans leur « Panorama de l'emploi et des postes à pourvoir par métier à l'horizon 2022 », France Stratégie, l'institution de prospective rattachée au Premier ministre, et la Dares, une direction du ministère du Travail, écrivent que « quel que soit le scénario étudié, le métier d'aide à domicile serait le plus créateur d'emplois » sur la période 2012-2022. Ces organismes estiment le potentiel jusqu'à 430.000 créations nettes au regard des 23 métiers répertoriés.

Las, le secteur des services à la personne ne tient pas encore les promesses qu'ont placées en lui les pouvoirs publics au début des années 2000. Pis, selon la Dares, pas moins de 83.000 emplois ont été détruits depuis 2013. La faute, notamment, à une instabilité fiscale chronique. Le gouvernement en a semble-t-il tiré les leçons, se félicite Brice Alzon. Le patron de MDSAP (pour Maison Des Services A la Personne), le premier groupement coopératif du secteur, pointe « les signaux extrêmement positifs envoyés ». Outre « la bouffée d'air frais du CICE » qui, pour une agence MDSAP au chiffre d'affaires mensuel de 55.000 euros, équivaut à un chèque de 30.000 euros, la promesse d'un maintien du cadre réglementaire (même si elle n'est guère engageante compte tenu des échéances électorales) et l'extension aux personnes âgées du crédit d'impôt jusqu'ici réservé aux actifs sont autant de bonnes nouvelles.

Mais d'autres menaces planent sur les entreprises du secteur. L'activisme de La Poste d'abord, bien perçu dans un premier temps, avec des postiers apporteurs d'affaire pour les professionnels, inquiète maintenant au vu des acquisitions auxquelles procède le groupe public. « Le rachat d'un réseau de franchise [comme Axeo, lire ci-dessus, NDLR] envoie un signal mystérieux », admet Brice Alzon.

Un nouvel outil

Par ailleurs, le risque d'« ubérisation » du secteur n'est pas des moindres. « Nos principaux concurrents, ce seront Google et Amazon », reconnaît le patron de MDSAP, à qui il n'a pas échappé que ces géants du Net s'y intéressent. C'est en anticipant ce mouvement que l'éditeur de logiciels Ogust, fort d'une expérience de dix ans avec le premier ERP développé en ligne, a officiellement lancé, lundi, Ogust SelfService, présenté comme « la première solution e-commerce dédiée aux entreprises de services à la personne ». Pour Karim Abichat et Didier Humbert, les créateurs d'Ogust, « il s'agit de donner les outils aux prestataires de services pour être en mesure de rivaliser avec les plates-formes naissantes et défendre l'emploi salarié ». Ogust SelfService permet aux employeurs de prendre rendez-vous en direct à partir d'une appli mobile avec le prestataire de services souhaité.

Antoine Boudet, Les Echos
@ABoudet
 
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